Sandor Szöke, membre d’une association de défense des droits de l’Homme © Radio France / Sébastien Baer
Semaine spéciale élections européennes sur France Info. Direction, ce jeudi, la Hongrie, où le Jobbik, le parti d’extrême-droite ultranationaliste, a réalisé son meilleur score, le mois dernier. Avec plus de 20 % des voix aux législatives, le Jobbik est désormais la plus grande force d’extrême-droite en Europe. Une Europe populiste et xénophobe ?
Désormais, le Jobbik soigne son image. Les affiches sont plus sobres, le discours moins guerrier… Disparus également les uniformes paramilitaires. Les candidats apparaissent en costume cravate, sérieux et souriants. On a abandonné le slogan précédent, “la Hongrie aux Hongrois”. Désormais, le Jobbik entend bien être un parti présentable.
Mais il ne faut pas s’y tromper, avertit Sandor Czöke, membre d’une association de défense des droits civiques. “De temps en temps, on change un peu les couleurs et le décor, mais la véritable stratégie du Jobbik, c’est la xénophobie, le nationalisme, l’antisémitisme, antitsiganisme et l’amour de l’ordre à tout prix. Le Jobbik séduit aussi parce qu’il parle des problèmes réels alors que les autres partis n’en parlent pas“. Cibles préférées du Jobbik, les roms qualifiés de “parasites” et l’Europe, dont il faudrait sortir.
plus: FranceInfo