La Hongrie de Viktor Orban, qui nourrit un ambitieux projet de « quartier des Musées » à Budapest, laisse aussi s’épanouir, sur la scène culturelle, des tendances franchement rétrogrades. Les déclarations du nouveau directeur du Mücsarnok Kunsthalle (Palais des arts) de Budapest, consacré à l’art contemporain, ont effaré les milieux artistiques, déjà mis à rude épreuve depuis le retour de M. Orban au pouvoir, en 2010.
“The Two of Us” (2010), de Gyorgy Fekete, oeuvre du président de l’Académie des beaux-arts. | GYORGY FEKETE
Devant la presse, jeudi 11 septembre, György Szegö, un architecte de 67 ans, a dit sans détour ce qu’il pense de l’art contemporain, celui qui est « à la mode depuis vingt-cinq » pour le seul bénéfice d’une « petite élite ». L’art ne doit pas « provoquer », a-t-il affirmé, mais « seulement se focaliser sur des aspects esthétiques ». Il ne devrait pas non plus « attaquer des religions ou les ridiculiser ».
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