La liberté de la presse prise à la gorge en Hongrie ?

Plusieurs dizaines de médias – chaînes de télévision, stations de radio, journaux et sites internet – ont protesté jeudi contre le projet gouvernemental de taxer jusqu’à 40% leurs revenus publicitaires.

Cette taxe a immédiatement été dénoncée comme une tentative du gouvernement Fidesz-KDNP de renforcer son influence sur le secteur médiatique.

Jeudi, entre 19H15 et 19H30, des chaînes de télévision ont fait écran noir (TV2, HirTV, ATV, RTL), des radios  ont diffusé des messages de protestation (Class FM, Inforádió, Lánchíd Rádió and Gazdasági Rádió) et les journaux en ligne ont diffusé des messages spéciaux. Plusieurs médias imprimés ont fait page blanche ce vendredi.

Fait spectaculaire : même les très pro-gouvernementaux « Magyar Nemzet » et la chaîne d’info en continu « Hir TV », ont pris part à la contestation, souligne l’AFP qui cite un éditorial du rédacteur en chef adjoint du Magyar Nemzet, Peter Csermely :

« En fin de compte, il semble bien que le gouvernement ait réellement l’intention de prendre à la gorge la liberté de la presse ».

Le gouvernement nie vouloir porter atteinte à la liberté de la presse et place cette taxe dans la droite lignée de celles précédemment instaurées sur les secteurs de l’énergie, bancaires et des télécommunications.

Manifestation "Ki az a Lazar Janos" lundi soir à Budapest.Le rédacteur en chef du site
Origo.hu limogé !

Sale semaine pour les médias en Hongrie. Gergő Sáling, rédacteur en chef du très populaire site d’actualités Origo.hu, a été limogé lundi 2 juin par sa direction. Jeudi, une dizaine de journalistes ont démissionné en signe de soutien à M. Sáling. Une manifestation rassemblant un millier de personnes a été organisée par l’influent blog de gauche « Kettős Mérce » lundi soir proche du parlement à Budapest.

plus: hulala,org

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